L’analyse des tendances de recherche dans Google pour étudier l’image de Lyon sur le web
Rouge, vert, bleu, jaune : le logo de Google ressemble à la lumière décomposée par un prisme. Google agit comme un prisme sur les milliards de pages web qui composent la toile mondiale. Mais, de plus en plus, Google joue aussi le rôle de révélateur de tendances, de prisme des comportements de ses usagers.
Quand tel ou tel événement se produit ici ou là, les recherches sur les mots clefs relatifs à cet événement s’envolent. Google.com vient d’utiliser ce phénomène pour faire la promo de Google.org, la fondation philanthropique de ses deux créateurs, en proposant un service de suivi de progression de l’épidémie de grippe aux Etats-Unis à travers les recherches sur le mot « flu » (d’influenza, grippe en américain). Analyser des tendances de recherches liées à un phénomène revient donc (sous la triple réserve d’un volume de recherche suffisant, de mots clefs discriminants et d’un outil d’analyse performant), à dégager l’image de ce phénomène auprès des internautes, voire comme pour l’exemple de la grippe, l’image du phénomène lui-même.
Dans cette étude, nous utilisons cette analyse des tendances pour étudier l’image de Lyon sur le web.
Google met depuis peu à disposition un outil pour analyser des tendances de recherches dans son moteur sur des mots clefs : Google Insights. Cet outil permet d’une part d’obtenir une courbe d’évolution des recherches sur un mot clef. Par exemple pour « fête des lumières », on voit nettement chaque année un très fort pic de recherche autour du 8 décembre. Il permet d’autre part de comparer les courbes de plusieurs mots clefs. Jusqu’à cinq. Par exemple les tendances de recherches sur les cinq premières agglomérations françaises : Paris, Lyon, Marseille, Lille, Toulouse.
Chacune de ces courbes représente le volume de recherche gradué entre 0 et 100, 100 correspondant au pic de recherche observé dans la période sur l’un des mots clefs. Il faut toutefois lire ses courbes avec prudence pour certains mots clefs ayant plusieurs sens (polysémie). Le mot clef « Paris football » peut ainsi aussi bien désigner le football à Paris que les paris en général sur le football.
Cette étude se focalise sur trois séries d’évaluations :
- le poids de Lyon au sein des cinq premières agglomérations française en terme de pages web publiées sur Internet ;
- les tendances de recherche sur Lyon par rapport aux quatre autres grandes métropoles dans les domaines économiques, culturels, sportifs, festifs, etc ;
- enfin les tendances de recherche sur les événements festifs lyonnais par rapport aux autres événements festifs régionaux ou nationaux.
Poids de Lyon en publication de pages web
Première constatation, le poids des cinq premières agglomérations françaises en matière de pages web publiées correspond à celui de leur population. Les chiffres issus des grands moteurs de recherche (ramenés à une échelle entre 0 et 100% du volume de pages parisien) sont égaux à 2 ou 3% près (sauf pour Marseille : 5%) au pourcentage de la population de chaque ville par rapport à celle de Paris. Lyon est donc à hauteur des autres cités, ni plus bas, ni plus haut.
Tendances de recherche des internautes sur Lyon
Entre 2004 et 2008, les tendances de recherche sur les noms de ces 5 villes ont évoluées et se sont équilibrées. Désormais, les noms de Lyon et de Toulouse sont même plus cherchés que celui de Paris (volume de recherche rapporté à la population de l’agglomération). Intéressant pour les toulousains et les lyonnais, non ?
Dans les domaines économiques et universitaires, Lyon occupe aussi une bonne place dans les recherches faites par les internautes dans Google :
Le volume de recherche est particulièrement fort à Lyon pour la chambre de commerce, comme d’ailleurs à Lille où elle a aussi un rôle important dans la vie économique.
Surprise, dans le domaine festif, Lyon occupe la première place des recherches sur le mot clef « fêtes » avec un fort volume de recherche. C’est à contre-courant de son image de ville bourgeoise et provinciale. Si l’on approfondit la recherche, on s’aperçoit qu’une partie de ce résultat est dû à la fête des lumières (pic en décembre).
D’autres chiffres sont moins surprenants : la première place de Paris sur « amour », celle de Marseille sur « football » et celle de Toulouse sur « rugby ». Mais sur le foot, Lyon est proche de Marseille, très proche.
Belle première place aussi pour l’Opéra de Lyon sur le mot clef « opéra ».
Heureusement, Lyon est moins en avant dans les recherches Google dans les domaines de la santé, de l’emploi et de la sécurité, hormis pour « hôpital ».
Tendances sur les événements festifs lyonnais
Un des leitmotiv de l’investissement de Lyon sur la fête des lumières est sa contribution au rayonnement de la ville. Si l’on examine les retombées sur Internet en matière de photos et de vidéos déposées dans Flickr et Youtube ou de tendances de recherche dans Google, une grande partie du chemin promotionnel a été faite.
Toutefois, si l’on regarde les tendances de recherche sur les grands festivals de Rhône-Alpes ou limitrophes (pour Avignon), on constate qu’il reste une grande marge de progrès pour la Fête des lumières. Si les festivals de Vienne et d’Avignon ont pour eux l’ancienneté, Musilac a celui d’attirer la jeunesse à travers la musique. Manquerait-il un grand festival musical populaire à Lyon ?
Conclusions
Lyon a donc une bonne image sur le web. Elle tire parti de la toile et est même en tête des tendances de recherches (en relatif) sur des mots clefs reflétant un dynamisme économique, culturel ou sportif. Evidemment, cette étude très sommaire mériterait d’être approfondie. Chacun pourra le faire dans ce domaine en utilisant Google Insights ou d’autres outils plus spécialisés.
Quant à la fête des lumières, si sa popularité est évidente sur Internet à travers les recherches et les photos publiées, elle a encore une marge de progrès importante par rapport aux autres grands moments festifs de la région. De quoi travailler encore pour les lyonnais dans les années à venir pour faire rayonner Lyon dans le prisme de Google et des outils sociaux du web. Et ce travail est un travail de petites mains, partout dans les blogs, les sites web, les portails, les forums, les outils de partages sociaux tels que Viadeo, LinkedIn ou le nouveau venu Xelid, créé par des lyonnais.
Gilles BERTIN
Tout le monde sait que Paris est la ville des lumières, l’inventeur du velov et la plus agréable à vivre… (humour).
Disons plutôt que les parisiens ont beaucoup de médias de masse (+ qu’à lyon) et ont l’art de s’approprier la paternité de ce qui est fait chez nous!
Pour revenir à la ville lumière : Paris est la ville lumière (a cause de son éclairage public) alors que lyon est « la ville DES lumières » pour beaucoup de raisons…
@Myrelingues : vous êtes un peu partisan….. Paris est une ville merveilleuse……… aussi 😉
Lyon mérite bien plus le titre de Ville-lumière que Paris !
bravo etude tres pertinente
@Charlet : « Ville lumière » est un surnom donné à Paris à partir du 17e siècle quand elle a été dotée d’un éclairage public. Le surnom lui est resté, sans doute parce qu’il était en phase avec son rayonnement intellectuel et artistique au 19e et au début du 20e siècle.
Lyon est surnommé la Capitale des Gaules parce qu’elle était la capitale des trois Gaules durant la période romaine.
un petit conseil sur un different.peut on nous dire quelle et la ville lumière de france :moi on m’a toujours dit que s’etais Lyon et mon frère me dit que s’est Paris ,pouvez vous nous départager .Merci d’avance .
Bravo pour cette étude pas courante et publique.
Bravo Gilles pour cette étude qui montre le potentiel de notre ville.
Notre blog consacré à Lyon vous est bien entendu ouvert sur http://www.xelid.com !