« Se cacher, c’est la liberté », explique Big Ben qui refuse d’être pris en photo pour cet entretien. Il signe avec la silhouette totémique de la célèbre tour londonienne, qu’il insère subtilement dans ses œuvres, presque cachée, tel Alfred Hitchcook traversant subrepticement ses films.
Ce pseudonyme, Big Ben, il en parle comme d’un « blaze ». Quasi un blason. C’est que son nom mural, que le mur soit de briques ou facebookien, est consubstantiel de chaque street-artiste. Comme pour les rappeurs. Ce Big Ben est un jeu de mots avec le surnom que tout le monde lui donne dans la vie, Ben, pour Benoît. Nous n’en saurons pas plus de son identité.
Un autre moyen de préserver sa liberté, plus tangible encore, est son job rémunéré. Qu’il ne veut pas nous dévoiler non plus. Il s’est permis récemment de refuser une juteuse offre de Publicis pour réaliser une affiche publicitaire. « Chaque homme a son prix », ajoute-t-il encore, pour appuyer fort sur son choix artistique.
Le street-art subit aujourd’hui une grosse vague de récupération, récupéré, recyclé et réhabillé par le marketing. Il y a par exemple cette marque de yaourts qui, pour lancer son nouveau magasin de laitages hypes auprès des néos Croix-Roussiens, a collé des vaches en mousse à 3 mètres de hauteur dans « 14 lieux emblématiques du quartier ». Ces ruminants sympathiques sont loin du Trump adressant un doigt d’honneur à la planète signé par Big Ben, effacé deux jours après par les équipes de nettoyage de la municipalité. Ou de son portrait d’Eminem, réputé comme Trump pour sa grossièreté, rue de la Tourette, œuvre vite effacée elle aussi. La Tourette est le nom de la maladie qui fait prononcer à ses victimes des litanies de gros mots et d’injures. Oui, Big Ben adore les détournements. De toutes sortes. Car il cherche le cœur des passants. Ainsi rue Neyret, dans les pentes de la Croix-Rousse, où les célèbres et troublants yeux faussement vairons de David Bowie vous regardent au bout de la rue.
Lors du départ de notre Cher Johnny pour le grand ailleurs, Ben lui a rendu hommage en l’équipant d’une paire d’ailes d’ange et de la guitare de Jimi Hendrix en feu à ses pieds, souvenir des passages de ce dernier en 1966 en première partie des concerts de la future superstar nationale.
Des hommages-détournements, Big Ben en a commis de nombreux : Magritte, Gainsbarre, Cabu, Cupidon, Keith Haring, Stallone (quai Rambaud, of course), la sorcière de Blanche-Neige croquant la pomme Apple, des soldats chinois sur le sol de la chaufferie de l’Antiquaille en piratage de la Biennale d’Art Contemporain.
Big Ben aime aussi les nus, particulièrement en hiver, ils réchauffent. Ce début 2018, il travaille autour d’Ingres. « Ingres, c’est massif, pas de chute de reins. Et c’est subtil, en même temps, ce qui donne une ampleur à sa peinture. » Une façon de révéler les critères de beauté d’aujourd’hui en mettant côte-à-côte les deux peintures, la sienne et celle de l’auteur de La Baigneuse et du Bain turc. Peindre des femmes en chair à l’époque où la mode impose le filiforme est un contrepied de la part de Big Ben, comme l’est le street-art, l’une des rares alternatives aux visuels publicitaires omniprésents sur les murs des villes.
Big Ben peint sur du papier, dans son atelier. Des grands formats souvent. Parfois les dupliquent. Fait du pochoir. Puis enfin les colle publiquement. Un grand collage ça prend du temps, explique-t-il, il faut choisir des heures propices pour que l’opération réussisse. Sous-entendu des heures où il risque peu de croiser la police, qui lui ferait retirer illico. Moments très courts par rapport au reste du temps de réalisation de l’œuvre, mais moments excitants quand elle va enfin dans la rue.
S’il colle à Bordeaux, Nîmes, Strasbourg, c’est surtout Lyon où il vit qui est son terrain de jeu. Arrivé voici vingt ans, il a tout de suite aimé la ville, les traboules dont il faut passer les portes, ce charme caché pour faire croire que l’on est pauvre. Lyon a une cinquantaine de galeries, mais les collectionneurs n’achètent pas encore, les street-artistes demeurent des tireurs isolés.
Depuis 2011 et ses premiers collages, Big Ben a eu quelques expos. La prochaine est en avril mai 2018, au Canet. Un conservateur lui a commandé des fresques. Ce sera un moyen de financer son travail. Mais aussi et surtout une reconnaissance artistique.
Cette galerie est une visite virtuelle permettant de retrouver des graffs disparus ou encore présents….. Vous pouvez la parcourir depuis chez vous… Ou sur votre tablette en baladant sur les pentes de Croix-Rousse, haut lieu du graff à Lyon (voir notre itinéraire).
Exposition virtuelle street art lyon croix-rousse (mises à jour : oct/nov 2013, juillet 2019)
Dans la galerie ci-dessous, un certain nombre de réalisations. Parmi elles des graffeurs connus :
THTF, collectif de 2 artistes, très prolifique sur les pentes de la Croix-Rousse : collages, fresques ;
Kesa, connu pour ses animaux et oiseaux découpés dans des vinyles ;
Don Mateo, avec de beaux sujets en papier collé (voir l’enfant ci-dessous) ;
Méthyl’N
Kalouf
Big Ben
Don Matteo
Knar ne fait pas encore partie de cette galerie.
Exposition street-art "Zoo" à Lyon juin et juillet 2018
Image 1 parmi 76
Exposition street-art "Zoo" à Lyon juin et juillet 2018
Les techniques sont très diverses : fresque, pochoir, collage. Le nombre de tags a notoirement augmenté depuis septembre 2013, pour une raison que nous n’avons pas percé.
La photo 29 (7e rangée) est intéressante, elle concentre le travail de trois grafeurs différents.
Le street-art de Lyon est la face cachée « off » des murs peints. Dans le quartier des pentes de la Croix-Rousse, il est effacé le jour par la municipalité et recréé de nuit par les graffeurs. Une découverte à faire en prenant son temps, rythmée par les galeries d’art contemporain rue Burdeau et les cafés alternatifs des « pentes ».
Nos visites guidées street-art en groupes
En groupes professionnels, scolaires, familiaux, amicaux, toute l’année, sur demande
Œuvre de Sedlex (œuvre disparue), sous l’église Saint Polycarpe, Lyon 1er, 1er juin 2020
L’art officiel et conventionné (avec les copropriétés) des murs peints de Lyondissimule ses origines : l’art du graffiti sauvage. Il a connu un grand développement en 1968, quand, dans les locaux de l’École des Beaux Arts, alors située sur les pentes de la Croix Rousse, s’est formée une génération de graffeurs, croisant les expériences de l’imprimerie et de la soie avec la tradition révolutionnaire de la Croix-Rousse. Cette tradition s’est désormais concentrée sur ses pentes (partie de la Croix-Rousse entre le nord de la place des Tereaux et le sud du boulevard de la Croix-Rousse), le plateau (au nord du boulevard) étant désormais totalement boboïsé.
Œuvre de Parvati, rue Abbé Rozier, photographie du 2 février 2019, œuvre disparue
Puis l’art du graffiti croix-roussien a connu un renouveau à la naissance du hip-hop et du graff à New-york et de son arrivée en France.
La fresque de la place des tapis, près de la magnifique statue du Chant des canuts, change tous les ans. Elle est gérée par le collectif Mur69 qui rapproche l’art urbain et le public.
Aujourd’hui, ce quartier des pentes de la Croix-Rousse demeure de loin le lieu le plus intense du street-art à Lyon. Avec le pire et le meilleur.
Un art éphémère
Le street-art disparaît en permanence : la plupart des tags sont effacés dans un délai de deux semaines lorsqu’ils sont apposés sur des façades dont les propriétaires ont passé avec la mairie de Lyon une convention « façade nette ». Toutefois, certaines façades ont fait l’objet de tagage volontaire, qui reste donc permanent. Et d’autres non conventionnées conservent leurs décors plusieurs mois ou années.
Itinéraires street-art des Pentes de la Croix-Rousse et d’autres quartiers de Lyon
Nous vous proposons un parcours street art sur les pentes articulé autour de quelques lieux où il y a toujours des œuvres, soit permanentes, soit éphémères. Votre trajet entre et autour de ces points vous permettra de découvrir tout un tas d’autres graffitis, tags, fresques, etc.
Avec un guide ? Si vous préférez un guide pour cette découverte, nous vous proposons une visite guidée street-art animée par Pierre ou Alexandre, ils sont guides conférenciers et au fait des tags les plus récents.
Voici 2 plans, un par quartiers de Lyon (carré=quartier & cœur=spot) :
Et un deuxième, centré sur les Pentes de Croix-Rousse :
Départ : Place des Terreaux devant l’Hôtel de Ville Prendre la rue Romarin (coin nord-est de la place, côté Rhône)
À l’entrée de l’impasse Saint-Polycarpe, en hauteur, une mosaïque.
Monter la rue Saint-Polycarpe.
La place du Forez est étrange avec son format circulaire coupé de 4 médianes et un coffee-shop à 3 de ses coins. À partir de là commence une zone riche en street art.
Autour de l’Église Saint-Polycarpe
Rue Abbé Rozier
À l’angle de la rue Donnée, il y a eu longtemps une œuvre majeure du street-art lyonnais, respectée par la municipalité. C’était une « co-œuvre » de 2 street-artistes, In the woup et Keza. Un magnifique Mario en mosaïques colorées acoquiné avec une souris au pochoir.
Co-œuvre de In the wopp (la mosaïque) et de Keza (la souris) — Disparu
Hélas, début 2020, le mur a été « nettoyé ». Depuis, Zorm, autre artiste connu de Lyon a apposé à cet endroit sa figure emblématique, un singe habillé de couleurs.
Zorm est influencé par la 3D et par le sculpteur hyperréaliste Ron Mueck. Plus attiré par les animaux que par les humains, il utilise une tête de bonobo en relief, et on se demande devant une œuvre de Zorm si finalement ce détour par un animal proche de nous, ne nous humaniserait pas… ou en tout cas révélerait cette nécessité de nous ré-humaniser.
Mi-englouti dans la grande façade du haut de la rue Abbé Rozier, un homme dont on ne voit les jambes. C’est l’une des œuvres intitulées « droit dans le mur » de l’artiste CAJ.
Œuvre de Zorm, rue Abbé Rozier, photo du 16 février 2020
Le reste du mur reçoit fréquemment des collages.
Passage Mermet, l’onirique « escalier bleu »
Cet escalier « arrangé » comme un rhum est un des plus beaux spots street-art des pentes de la Croix-Rousse. Réalisation collective des membres de l’association « Quartier Capucins Lyon les pentes » dans le cadre du festival Peinture Fraîche en mai 2019, sur un projet du peintre et architecte bruxellois WENC.
Prendre à droite la rue Leynaud. Juste après l’église, à gauche, pénétrer sous la voûte du passage Mermet.
Depuis la création de cet escalier bleu, les œuvres se multiplient sur ses deux murs. En témoigne ce tribute aux Simpsons de toto_ld :
Tribute aux Simpsons par toto_ld. De gauche à droite, Marge, Homer, Bart, Lisa et Maggie — Photo 18 juillet 2019
Passage Thiaffait
Rejoindre le passage Thiaffait, autre haut lieu de street-art, soit par la rue Burdeau (en haut à gauche du passage Mermet), soit par la rue Leynaud (en bas à droite du passage Mermet). Découvrir les stylistes regroupés dans le passage, profiter du café très sympa du passage.
Double œuvre enchâssée : LineStreet (rosace) et deuxième artiste à créditer (ourson au centre), bas du passage Thiaffait — Photo : 17 août 2019
En haut du passage, entre les deux escaliers, la niche est souvent utilisée par des graffeurs acrobatiques.
Parcourir les volées de gauche et de droite, il y a des tags éphémères des deux côtés. Comme cette oeuvre critique du monde digital, mais également ironique quant au street-art, où la signature est un élément fondamental, voire au début du graff, l’œuvre elle-même.
Œuvre (forcément) anonyme – Photographie du 1er août 2019
Rue Burdeau
Découvrir le jardin public du 17 rue Burdeau, aménagé dans une tendance moderne plutôt réussie vu les contraintes du lieu. On est ici sur les lieux de l’ancien sanctuaire romain d’il y a 2000 ans. Il abrite de fréquentes œuvres :
Œuvre de sly_hantoine, jardin du 17 rue Burdeau, photo du 5 juillet 2019
La rue abrite de nombreuses galeries d’art contemporain et de photographie, dont Réverbère. Il y a aussi des lieux alternatifs très vivants : l’Atelier de création Libertaire, le local du syndicat CNT, et de lieux qui prolongent l’histoire et la tradition de la sérigraphie : un atelier créatif de sérigraphie pour les enfants et une galerie-atelier.
La fresque « Gainsbourg »
Cette fresque est permanente, dans la partie en escaliers qui termine la rue des Tables Claudiennes au croisement avec la montée Saint-Sébastien (autre particularité de ce quartier des pentes que ces rues alternativement en escaliers et en rue). Nous l’avons surnommée « Gainsbourg » car initialement elle reproduisait le profil du chanteur. Elle est assez difficile à appréhender par manque de recul, mais aussi par accumulation d’autres graffitis depuis des années. On peut se dispenser de ce détour.
Autour de la place Sathonay
Place Sathonay, Slow Joe par Don Matteo
Sur la façade de la mairie du 1er arrondissement, Don Matteo a peint au pochoir le visage de Slow Joe, en hommage à ce chanteur à la trajectoire singulière et figure du quartier.
Slow Joe est un poète indien qui a vécu en marge jusqu’à 64 ans. Le musicien lyonnais Cédric de la Chapelle le rencontre à Goa en 2007 et monte autour du poète à la voix de crooner un groupe, The Ginger Accident, et les fait passer en 2009 aux Transmusicales de Rennes. En découle une tournée de 150 dates et 3 albums, Sunny Side Up (2011), Lost for Love (2014) et Let Me Be Gone (posthume, en 2017).
Le chanteur Slow Joe par Don Mateo, mairie du 1er, place Sathonay, photographie du 27 août 2018
Ici, Le Tasse-Livres (pub gratuite), un lieu très très sympa pour finir votre trajet : c’est un café (sans alcool, avec de formidables jus de fruits et chocolats, thés) où l’on peut se connecter WI-FI gratuitement, lire dans l’excellente bibliothèque et découvrir des affiches de graffeurs. Agréable été comme hiver, terrasse et cave voûtée.
Halles de la Martinière
Ces halles ont été très bien réaménagées, avec un bar cafétéria wifi terrasse très amical. Le mur devant, de part et d’autre de l’entrée du passage de la Déserte, reçoit depuis très longtemps de beaux graffitis. Début 2019, Big Ben est venu poser un dyptique autour d’une œuvre existante de Keza, à gauche un chasseur et à droite des baigneuses à la « Ingres ».
Œuvre de Don Matteo et Keza, Halles de la Martinière, photographie du 8 février 2019
Montée des Carmélites
Des graffitis éphémères dans cette montée et dans les passages et cours adjacents.
Œuvre de Méthyl’N, street-artiste passionnante, montée des Carmélites — Photographie du 13 février 2017
Place et rue des Capucins, les mosaïques d’Ememem
Sur et autour de cette place, beaucoup de graffs éphémères.
Au 7 rue des Capucins, entrez dans la ruelle. Au fond, vous découvrirez l’œuvre d’un des street-artistes les plus singuliers et passionnants, ceci en vous pensant vers le sol. Ememem pratique des inclusions de mosaïques dans les accidents du sol, fissures, nids de poule. Vous le trouverez partout en ville, ainsi qu’à Paris, Milan et Turin.
Inclusion d’Ememem au 7, rue des Capucins — Photographie 2018
La statue de GREEN, jardin des plantes (disparue)
Statue du street-artiste GREEN, jardin des plantes Lyon, photo juillet 2018
Croisement montée de la Grande-Côte et rue Burdeau
Le mur aveugle à ce croisement est un haut lieu de graffitis, souvent ambitieux, hélas très éphémères, comme celui-ci du très intéressant street-artiste lyonnais Agrume :
Œuvre d’Agrume, croisement montée Grande-Côte et rue Burdeau, photographie du 23 juin 2018
Œuvre d’Agrume, croisement montée Grande-Côte et rue Burdeau, photographie du 24 décembre 2018
Croisement montée de la Grande-Côte et rue des Tables Claudiennes
Ce croisement accueille des graffs permanents : des oiseaux de Keza côté est, un beau poisson des abysses côté ouest sur la galerie d’art fermée. Ainsi que des œuvres éphémères.
Œuvre de Flap, rue des Tables Claudiennes, photographie du 1er décembre 2015 — Au-dessus, perché sur une pierre dépassant du mur, un oiseau de Keza — On remarque à droite une plaque de la Journée du Souvenir Trans (TDOR ) des victimes de transphobie, ici Kristina Gomez Reinwald, assassinée aux États-Unis.
Le mur d’angle à quelques mètres en-dessous reçoit des œuvres intéressantes, comme celle-ci, romantique :
Œuvre de Big Ben (sa signature est dans le pied gauche du personnage), montée Grande-Côte, photographie du 22 juin 2019
Jusqu’au jardin de la Grande-Côte
La montée ensuite jusqu’au jardin de la Grande-Côte offre notamment une fresque permanente, juste avant le jardin. Des belles œuvres éphémères aussi, au gré des semaines, comme celle-ci, très intéressante du point de vue histoire de l’art (du côté peut-être de la façon de travailler d’un Francis Picabia), de Culkeen :
Œuvre de Culkeen, montée de la Grande-Côte, photographie du 17 novembre 2018
Rue Neyret, l’emblématique regard vairon de Davis Bowie par Big Ben
Dans la rue Neyret, tout au fond les yeux (faussement) vairons de David Bowie nous contemplent, à proximité de l’ancienne École des Beaux-Arts, bâtiment d’une laideur réjouissante que nous pouvons admirer avant sa démolition/requalification en résidence de luxe privée.
Cette œuvre est emblématique du street-art lyonnais. Présente ici depuis des années. Réalisée par Big Ben, l’un de ses plus attachants artistes.
En face, une église qui a fait l’objet d’un guerre à la Don Camillo entre laïcs et cathos, son entrée demeure perchée (et inaccessible) dans le vide, l’autorisation de construire un escalier n’a jamais été accordée. Des 3 églises existant sur les pentes, deux sont condamnées, seule l’église néo-gothique Saint Polycarpe fonctionne.
Les escaliers à droite de l’église sont aussi le lieu de nombres de graffitis.
Rue Caponi
Entre la rue Imbert-Colomès et la rue des Tables Claudiennes, la minuscule rue Caponi qui se termine en escaliers comporte quelques curiosités, dont une encadrée, qui résistent depuis quelques années.
Autour de l’esplanade de la Grande Côte
Tout en haut de la Montée de la Grande-côte, après avoir gravi les escaliers du jardin du même nom, vous arrivez sur une esplanade avec une très belle vue sur Lyon, masquée en partie par les mûriers du jardin depuis qu’ils ont beaucoup poussé. Pour bénéficier pleinement de cette vue sur le fleuve, la cathédrale Saint-Jean, les dômes du nouveau Conseil Régional, la zone Seveso de Feyzin et les Alpes, il vaut mieux monter un peu, désormais.
Le Montana : La terrasse de ce café-restaurant resté populaire, avec ses habitués, est sublimissime, idéale pour une pause déjeuner, un café ou une mousse fraîche.
Dans le voisinage de cette esplanade, plusieurs « spots » plus ou moins réguliers.
Pied de l’esplanade
L’esplanade offre une vue splendide sur Lyon côté Saône. Le mur à l’aplomb de la terrasse comporte très souvent de grands tags ou collés.
Esplanade de la Grande-Côte, 28 avril 2018
Jeune homme tremblé par Bawo ? — Esplanade Grande-Côte, 28 avril 2018
Œuvre street-art de Big Maské, dans le couloir sans escalier de l’esplanade de la Grande Côte, photographie du 28 août 2018
Esplanade de la Grande-Côte, 28 avril 2018
49, rue du Bon Pasteur : fresque collée de THTF
En continuant par la rue du Bon Pasteur quelques dizaines de mètres, on arrive à cette fresque, qui date de plusieurs années, très dégradée.
Curiosité : c’est une fresque toute en papiers collés sur la façade d’une petite maison d’un étage.
Coin rue Jean-Baptiste Say et rue de Crimée
Le mur d’enceinte d’une maison abandonnée qui depuis des années reçoit des œuvres passionnantes. Il y a eu très longtemps ce portrait de l’acteur Michel Simon.
Portrait de Michel Simon – rue de Crimée – 17 novembre 2012 — Œuvre disparue
Ce mur a reçu ensuite un portrait remarquable de Paul Bocuse, créé par le street-artiste Sufyr.
Paul Bocuse par SUFYR, photo du 14 septembre 2018, angle rues Crimée et JB Say
À proximité, un lieu alternatif, La coopérative du zèbre. Le mur en face reçoit aussi beaucoup de graffitis.
Place des Tapis, fresques Mur69
Grande fresque
L’association Mur69 de promotion du street-art a imaginé cette grande fresque de 120m2 sur les 4 étages d’une façade aveugle d’immeuble, avec l’aide de la société propriétaire et de la mairie d’arrondissement. Chaque année, elle invite un nouvel artiste à recomposer entièrement la fresque. En 2017, c’était au tour d’une valeur montante du street-art, Kalouf :
Fresque de Mur69, composée en 2017 par Kalouf, place des Tapis, photo du 16 mai 2017
Fresque Mur69 des enfants
Juste à côté, rue Jacquard, une fresque a été réalisée par les enfants du quartier et leurs parents avec l’aide de pros du street-art.
Autour de la traboule des Voraces
Fresque de la maison menacée angle rue Diderot et rue Pouteau
C’est une fresque créée par le propriétaire d’une maison accrochée à la pente, dans le virage de la rue Pouteau, début rue Diderot.
Nombreux autres tags éphémères dans le coin : dans l’escalier qui va au jardin, ainsi que dans les angles de rue.
Au coin de la rue Imbert Colomès et de la rue Pouteau, un espace d’expo photos et autres travaux très en lien avec le quartier.
Traboule des Voraces
Célèbre pour son incroyable architecture, elle est aussi, tout au long de ses escaliers et recoins, un repaire de graffitis. Notamment en bas à droite et gauche de l’escalier principal, puis au niveau en-dessous vers les boîtes aux lettres. Cette remarquable œuvre de Yëp_graphiks est était collée sur les tags peints tout autour des boîtes aux lettres. Vous retrouverez peut-être Yëp_graphiks ailleurs dans Lyon, ou Zurich, Genève, Vienne (Autriche), Venise, Vérone, Padoue.
Œuvre de Yëp_graphiks, traboule des Voraces, photographie du 4 mars 2019
Rue Lemot : la fresque « garage »
On monte la rue Diderot (en laissant la rue Pouteau qui continue sous forme d’escaliers). On arrive sur une des plus belles places de Lyon, la place Colbert. Il y a un chouette bar alternatif qui tient terrasse dès qu’il fait beau. Vue sublime sur l’est de Lyon (le crayon et autres tours de Part-Dieu, les Alpes, les tours de refroidissement de la centrale nucléaire du Bugey à 35 km de Lyon).
On prend la rue Lemot vers le bar. On monte, la fresque est à gauche, avant le virage.
Fresque permanente sur un garage rue Pierre Lemot – Photo prise en 2012
Très vaste, lumineuse. Avec un peu de chance, vous verrez quelqu’un entrer ou sortir sa voiture du garage à travers la fresque.
Autour de la place Rouville
Accès soit en montant la rue de l’Annonciade depuis la place Sathonay ou la rue Burdeau, soit en descendant de Croix-Rousse par les Chartreux.
Place Rouville, la « classique » fresque Keza
Keza est connu depuis moitié des années 2010 pour ses silhouettes d’oiseaux découpées dans 33 tours. Ici, place de Rouville, il en a composé toute une fresque, sur le mur à l’angle du parapet. Fresque devenue un classique de street-art lyonnais.
Fresque de Keza, Lyon, place Rouville — Photographie du 10 février 2018
Fresque de Keza, Lyon, place Rouville
De plus, l’endroit offre un point de vue incroyable et inhabituel sur la ville.
Escalier coloré Prunelle
Quelques années avant l’association du bas des pentes, les habitants de la rue Prunelle et du voisinage ont entrepris de décorer cet escalier de la rue Prunelle, avec l’aide de Genaro Lopez, un directeur artistique. Le résultat est tout aussi convaincant, on peut agir sur son environnement.
Escalier coloré rue Prunelle, photo 2018
Autres quartiers de Lyon
Guillotière et 7ième
Beaucoup de graffitis dans ce quartier.
Paul Bocuse par Rocky, rue de la Thibaudière, le 9 juin 2019
Saint-Georges
Quelques lieux greffés, notamment autour du très cinématographique Café du Soleil au pied de la romantique montée du Gourguillon.
Bonne découverte des graffs et du street-art sur les pentes de la Croix-Rousse.
Quelques disparus remarquables
Paul Bocuse par SUFYR, photo du 14 septembre 2018, angle rues Crimée et JB Say
Tryptique de THTF surmonté dans le linteau d’un oiseau vinyle de Keza — Photographie du 25 octobre 2013
Street art Lyon, chanteuse Place Chardonney, à proximité de l’excellent club de jazz La clef de voûte, 6 février 2013
Œuvre en entête de page : les auteurs en sont toto_ld et spiderlyon
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