Croix-Rousse où les places sont de village,
où les ruelles galopent l’amble,
où les coffee-shops serpentent en pente,
Croix-Rousse kaléidoscope de vues sur les fleuves
et sur l’autre colline à genoux,
soie et révoltes ouvrières écrites dans sa pierre,
graffitis cabotins, écolos, niques aux algorithmes,
Croix-Rousse gargarisée, parisianisée, gentrifiée,
mais Croix-Rousse citronnée.
Nota : Après 11 années, ce parcours est enfin complet ! Merci à vous d’avoir attendu. Il intègre maintenant Gros caillou, place Bellevue, traboules des Voraces, Imbert Colomès, galeries rue Burdeau, passage Thiaffait, traboule des Capucins.
Parcours de visite de Croix-Rousse
Durée : 2 à 3 heures
Difficulté : importante (nombreux escaliers)
Départ : Place des Terreaux
Variante : faire uniquement la descente en partant de la station de métro Croix-Rousse
Place des Terreaux
C’est non loin d’ici qu’était le confluent du Rhône et de la Saône à l’époque romaine. Cet endroit s’appelait alors Condate, le confluent. La ville de Lyon était alors sur la colline de l’autre côté de la Saône. Puis, après les invasions barbares, en bas sur sa rive droite, c’est le Vieux Lyon d’aujourd’hui. Les fossés des fortifications du 13e siècle bouchés de terre plus tard ont donné leur nom au quartier.
Fontaine Bartholdi
Commandée par Bordeaux au sculpteur de la statue de la Liberté, elle a « atterri » à Lyon, à l’extrémité de la place des Terreaux, face à l’Hôtel de Ville. Elle a été déplacée au milieu de la place lors de son aménagement sous Michel Noir. Elle répond à la petite fontaine dans la cour du Musée des Beaux Arts.
Hôtel de Ville
L’Hôtel de Ville où… non non ne s’est pas marié Henri IV le 17 décembre 1600 avec Marie de Médicis (contrairement à notre première version, merci Lamborot de nous l’avoir signalé) puisqu’ils se sont mariés à la Cathédrale Saint Jean et que la construction de cet Hôtel de Ville a commencé 46 ans plus tard.
Cloître du Musée des Beaux-Arts
Le cloître du musée des Beaux-Arts recèle un merveilleux jardin émaillé de statues. On y accède par un portail au milieu de la place. On mettra à la terrasse de la cafeteria pour profiter de la paix de cette cour arborée en plein centre de Lyon.
Passage Sainte-Marie des Terreaux
Prendre la rue Sainte-Marie des Terreaux (à côté de la pharmacie). On longe des kebabs très nombreux dans ce quartier et on traverse la rue Sainte-Catherine, rue des bars de nuit. Monter les escaliers jusqu’à une petite place. Ce sont vos premiers escaliers au flanc des pentes, il y en aura d’autres jusqu’au plateau. Ces escaliers entre des immeubles sont typiques des traboules des pentes. Prendre à droite après le magasin de bières sans entrer sur la place.
Nota : hélas, le portail de cette traboule est de plus en plus souvent clos. Vous pouvez accéder dans l’autre sens, depuis le 6 rue des Capucins.
Traboule vers le 6 rue des Capucins
On entre par cette courte traboule dans une cour, une des rares sur les pentes qui ait fait l’objet d’un aménagement qui la fait ressembler à une cour italienne avec ses arbustes. A certaines heures, il y a une lumière d’une douceur magnifique dans cette cour. Sortir par la sortie opposée. On est 6 rue des Capucins. Prendre à gauche.
Aller tout droit jusqu’aux feux, traverser et continuer par la rue Sergent Blandan jusqu’à la place Sathonay.
Place Sathonay
Cette place est une des plus belles de Lyon. Vivante toute l’année, plus encore l’été, elle s’échappe vers le haut par un escalier qui mène au jardin des plantes et l’amphithéâtre des Trois Gaules. Au centre de la place, une statue du sergent Blandan, qui s’est fait tué en Algérie durant la conquête coloniale, mais bravement (voir sur son piédestal la phrase qu’il prononça à ses collègues).
La mairie du 1er arrondissement est au fond de la place. Sur sa façade, une œuvre street-art au pochoir de l’artiste lyonnais Don Matteo, hommage au chanteur du projet musical Slow Joe and the Ginger Accident.
La bâtiment de la mairie du 1er était le local où l’on chouchoutait les plants avant de les transplanter dans le jardin des plantes, avant que celui-ci ne fut déménagé au Parc de la Tête d’Or, après deux tempêtes successives qui l’avaient dévasté.
De part et d’autre de l’escalier, admirer deux remarquables lions, fondus au Creusot, d’où jaillit un élégant filet d’eau. Avec un peu de chance en été, si vous vous installez à la terrasse du café à côté, vous verrez à un moment ou un autre une personne s’arrêter pour se rafraîchir à l’un de ses filets d’eau.
En parlant de rafraîchissement, il y a sur cette place un excellent glacier.
On vous déconseille par contre, sauf en cas d’urgence absolue, les WC publics situés dans la partie droite de l’escalier.
Fréquentes expositions photos dans la salle de la mairie au milieu de l’escalier, à gauche.
Montée de la Grande Côte
Traboule du 7 rue Termes à la montée de la Grande Côte
On quitte la place Sathonay par une manoeuvre délicate. Prendre la rue Poivre au-dessus du commissariat. Aller jusqu’aux escaliers au fond de la rue, monter jusqu’à la rue Terne. Là, traverser la rue en faisant hyper attention, ou au besoin en redescendant emprunter le passage clouté vers les feux. Aller jusqu’au 7 de la rue Terme. Appuyer sur le bouton portier, ça doit s’ouvrir, poussez, vous voilà dans votre première vraie traboule.
La montée de la Grande Côte
Cette montée très vivante qui a été entièrement refaite ces dernières années est devenue une merveille, surtout dès que le soleil anime les façades colorées dans des tas d’ocres différents. Nombre de petites boutiques d’arts, d’artisanat, librairies alternatives, bars cosys, se sont installés ici. Pas de doute, on est sur les pentes.
Un laboratoire de l’ESS
Redescendez de quelques mètres jusqu’au 95. Vous êtes en face de la première initiative de coopérative ouvrière de France. Basée sur les idées de Fourier, son but était de pallier aux conditions de vies extrêmement difficiles des familles d’ouvriers, notamment les canuts, en proposant des denrées à prix coûtants. Cette coopérative a eu une grande importance à l’époque. Une plaque en façade rappelle le nom de ses créateurs. Elle s’appelait « Le commerce véridique et social ».
C’est aussi l’occasion d’évoquer la vie du quartier au 19e siècle qui concentrait une grande partie des canuts de Lyon. Des milliers d’ouvriers travaillaient au domicile de maîtres canuts qui avaient installés à leur domicile quelques métiers à tisser, les bistanclaques (onomatopée du bruit qu’ils faisaient). Ces domiciles étaient très haut de plafond pour permettre d’y construire les métiers à tisser. Ils sont devenus des appartements que l’on appelle « canuts », souvent complétés d’une mezzanine, grâce à la hauteur de plafond. Les maisons plus riches se signalent par des fenêtres à meneaux.
Montez tout doucettement la montée de la Grande Côte en vous régalant des courbes féminines dessinées par les alignements de façades colorées. S’il fait soleil, c’est merveille.
Amphithéâtre des Trois-Gaules
A l’arrivée rue Burdeau, vous tournez à gauche pour redescendre quelques dizaines de mètres puis remonter jusqu’à l’amphithéâtre des Trois Gaules qui, à lui tout seul, mériterait de longues explications. Vous trouverez sur le web des explications sur l’amphithéâtre lui-même, le complexe politico-religieux auquel il appartenait, le sanctuaire des Trois-Gaules, et à l’histoire (sauvage) de Blandine qui fut massacrée ici pour ses croyances.
Ce site devrait dans les années qui viennent évoluer avec la démolition de l’ex École des Beaux-Arts (le bâtiment hideux au-dessus). Il y avait été prévu une trouée verte dans le prolongement du Jardin des Plantes (c’est ici qu’étaient au 19e les plantes qui sont maintenant dans les serres du Parc de la Tête d’Or, elles y furent déménagées suite à deux tempêtes qui avaient tout ravagé). Le projet a été abandonné au profit d’une résidence de luxe qui fait l’objet de recours pour le contrer.
Or donc, dans cet amphithéâtre se réunissaient chaque 1er août les représentants des 60 nations des Trois Gaules. Elles présentaient leurs doléances qui étaient transmises à Rome et Rome y manifestait son autorité, surtout à travers le culte religieux qui lui était rendu. Il y avait des fêtes, des joutes de poésie, des sacrifices. En particulier, en 177, celui de Blandine et de ses amis chrétiens. Le bourreau l’égorge, son corps et celui de ses compagnons sont brûlés et leurs cendres jetées dans le Rhône.
Remontez maintenant l’escalier qui est sur le flanc droit de l’amphi. En dessous de vous, vous avez le tunnel routier qui monte à la Croix-Rousse, sur l’emplacement d’une des deux ficelles qui desservaient la colline. Vous longez une école maternelle et primaire. Quel plaisir d’apprendre ici !
Jardin et esplanade de la Grande-Côte
Vous débouchez rue des Tables Claudiennes et vous prenez à droite jusqu’à la montée de la Grande-côte dont vous reprenez l’ascension à travers le jardin de la Grande-Côte. Référence à l’histoire de la soie, il a été planté de muriers, lesquels servaient à élever les vers à soie.
Après un escalier ardu à travers le jardin des pentes, vous arrivez à l’un des plus beaux points de vue de Lyon. Cette esplanade à l’intersection de la rue des Pierres Plantées, de la rue Jean-Baptiste Say et de la rue du Bon Pasteur n’a pas de nom.
Les arbres qui ont beaucoup grandi cachent désormais une partie du panorama. Vous aurez une bien meilleure vue depuis le milieu de la rue des Pierres Plantées. En face de vous, la Saône, Fourvière, le Vieux Lyon.
La terrasse du café-restaurant du Montana est un pur bonheur pour un arrêt café ou tajines et couscous.
Plateau de Croix-Rousse, fruits de mer et murs peints
Variante de ce parcours : on peut commencer la visite ici, en montant à métro.
En haut de la rue des Pierres Plantées, on est face au centre névralgiques de la Croix-Rousse : la place, le boulevard, la station de métro… Tous trois portent le même nom.
Sur le boulevard, un gros marché chaque jour, avec des producteurs de l’ouest lyonnais, de la vallée du Rhône et de Bresse. Des institutions lyonnaises comme le café Jutard avec ses plateaux d’huîtres le dimanche matin, le Chantecler, le café de la Soierie, un Ninkasi, la Grande Droguerie Lyonnaise où l’on trouve de tout. Plus loin la mairie du 4e avec une plaque commémorant les révoltes ouvrières de 1831 et 1834.
Jacquard, métier à tisser et révoltes ouvrières de 1831 et 1834
La statue de Jacquard, inventeur du métier à tisser éponyme, est au milieu de la place de Croix-Rousse. Celui-ci utilisait des cartes perforées inventées par Vaucanson, comme l’orgue de Barbarie, qui seront utilisées plus tard comme mémoires de travail des premiers ordinateurs. Il y aura jusqu’à 30.000 de ces métiers dans Lyon et près de 100.000 dans les environs. Tout cela constituait la « Grande Fabrique ».
Un ouvrier (surnommé le « canut ») au lieu de plusieurs suffisait à manœuvrer ce métier, d’où les révoltes des Canuts et les premières manifestations de destruction de machines dans le pays, à l’image des ouvriers luddites en 1811 en Angleterre. Cette invention marque l’arrivée en France de la première révolution industrielle née de l’autre côté de la Manche.
Première révolte en 1831
Du 21 novembre au 3 décembre.
Côté armée : 30000 soldats, 100 morts et 263 blessés.
Côté canuts : ils sont 40000. 60 morts et 140 blessés. Ils prennent la ville le 23 novembre, sans suite.
Deuxième révolte en 1834
Du 9 au 15 avril.
Côté armée : 10000 soldats, 131 morts et 192 blessés
Côté canuts : 190 morts et 10 000 prisonniers (jugés l’année suivante à Paris dans un procès énorme)
Adolphe Thiers, alors ministre de l’intérieur, réprime la révolte dans le sang en faisant se retirer la troupe hors de la ville puis en la reprenant.
Place des Tapis
C’est le Vieux Port de Croix-Rousse, avec ses terrasses aux chaises pliantes, dont celle du très populaire Paddy’s Corner où la Guinness coule à flot en guise de Pastis. On peut y rencontrer Cyril, un génial créatif fou de photo à la chevelure de Persée, avec ses appareils photo origami et do it yourself, dont un sublissime Cabu, hommage au dessinateur.
Mur peint street-art
En face, le spectaculaire mur peint street-art sur 5 étages, renouvelé chaque année par l’association MUR69 qui en confie la réalisation à un artiste différent.
Statue le Chant des Canuts
À un coin, pieds dans l’eau, la deux fois émouvante statue œuvre des sculpteurs Georges Salendre, Da Fonseca et Hamelin. Une première, par la tendre posture de son couple enlacé, évoquant les couples d’ouvriers travaillant ensemble aux métiers à tisser. Une seconde pour son hommage au Chant des canuts, l’hymne de Croix-Rousse, composé en 1894 par Aristide Bruant.
Le printemps de Georges Salendre
À l’autre coin, une petite statue « Le Printemps » du même Georges Salendre, également auteur de « L’homme de pierre », place Bellecour.
Les cocons
Hommage à la soie et particulièrement à la sériculture, les gros objets de pierre en forme de cocons de ver à soie disséminés sur la place. Ils font le bonheur des enfants dont les parents sont attablés en face.
La crieuse de Croix-Rousse
Une fois par mois, dans sa tenue de gendarme, porte-voix à la main, la comédienne Valérie Niquet, montée sur une estrade, donne voix publiquement sur cette place au billets que « les gens », madame et monsieur tout le monde, lui déposent dans 7 8 boîtes aux lettres installées dans le quartier.
Portrait de Valérie Niquet, crieuse publique
Mur peint des Canuts
Le plus connu et le plus spectaculaire mur peint de Lyon est à 300 mètres, au 36 Boulevard des Canuts. À ne pas rater.
Nous lui avons consacré toute une page du site : https://www.lyon-visite.info/mur-peint-canuts-croix-rousse/
San Antonio, alias Frédéric Dard
Adresses : 6 rue Calas et square Frédéric Dard
Revenant du mur peint des Canuts, on peut s’offrir un minuscule détour par le n°6 rue Calas, rendre salut à l’ami Frédéric Dard, qui crécha là de 44 à 49, on lui a même mis une plaque.
Puis rejoindre le Gros Caillou par le square qui porte son nom, en face de deux institutions du quartier, le Diable rouge, une cave à bières belges, et Le café de la crêche, un vrai café populo où, un lundi soir par mois, on chante le répertoire français avec l’attachante artiste Magali Berruet à l’accordéon.
Gros Caillou
Ce banal rocher est le Sacré Cœur de Croix-Rousse, son Notre-Dame de la Garde. Le quaternaire l’a oublié là, tel E.T. laissé seul sur Terre. À l’époque, les glaciers des Alpes arrivaient jusqu’ici. Il est en « quartzite triasique métamorphique », roche compacte et dure, et sert de piédestal aux gônes — les gamins dans le pâtois lyonnais — qui jouent dessus. Il a été découvert en 1862 lorsque l’on a construit le funiculaire de la Croix-Rousse.
Place Bellevue
Deuxième point de vue remarquable de cette visite. Une vue plongeante sur le Rhône et ses eaux vert sombre, le Pont de Lattre au sortir du Tunnel de la Croix-Rousse qui est juste en-dessous, les berges aménagées où se pressent Vélo’v et rollers, les berges plus « sauvages » où l’on entend au printemps les grenouilles, tout le sixième arrondissement, plus loin Villeurbanne est ses Gratte-Ciel bien visibles, à gauche le Parc de la Tête d’Or, son lac et son île.
On reste là un moment, étrangement saisi par cette vue surplombante peu courante.
Traboules des Voraces, Imbert-Colomès et Tables Claudiennes
Elles sont deux qui vont vous emmener de la place Colbert à la place Chardonnet. La traboule des Voraces et sa cour est un bi-jou-ab-so-lu, le point d’orgue de votre visite de Croix-Rousse.
Traboule et cour des Voraces
Accès : Cour des Voraces, 9 rue Diderot, en bas de la place Colbert — Ou 19 rue Imbert-Colomès
La cour date de 1840. Quand on arrive par la place Colbert, on prend en plein chou le formidable escalier de 6 étages et ses volées. La traboule plonge dans le ventre de l’immeuble, sinue à gauche, à droite, débouche 3 ou 4 niveaux plus bas au 19 rue Imbert-Colomès, ou bien au 14bis montée Saint-Sébastien. On a froid, on a chaud, ce sont des frissons de fraîcheur et d’émotion. Les êtres qui ont construit ça ne pouvaient pas être tout à fait mauvais.
Parlons d’eux, de ces Voraces. De ces ouvriers qui s’étaient donnés ce surnom, qui s’étaient regroupés secrètement, depuis 1791 la loi Le Chapelier leur interdisait. En 1848 et 1849, ils ont gagné leurs galons à jamais dans les révoltes républicaines. Leur organisation sera l’une des bases des futurs syndicats, coopératives, mutuelles.
On sort rue Imbert Colomès et, ni une ni deux, on s’engouffre dans la traboule en face, au n°20.
Traboule Imbert Colomès – Tables Claudiennes
Accès : 20 rue Imbert Colomès au 55 rue des Tables Claudiennes
On ressort au 55, rue des Tables Claudiennes. Cette succession de traboules depuis la place Colbert est, avec la Grande traboule du Vieux Lyon, des plus jolies qui soient, un passage dans le temps de la soie.
Les Tables Claudiennes
La rue des Tables Claudiennes ne tire pas son nom d’une chanson de Claude François, mais d’une table de bronze portant un discours de l’empereur romain Claude, né à Lugdunum, petit-fils d’Antoine et d’Octavie. Gribaud, un marchand de Lyon qui avait des vignes à cet endroit y découvrit cette table gravée en 1528. Dans ce discours furieusement important pour les locaux d’alors, les gallo-romains de Lugdunum, Claude leur donne le droit d’accéder aux fonctions publiques à Rome. Premier empereur né en dehors de Rome, donc en province, Claude était sensible au sort des provinciaux qu’étaient déjà — private joke pour les parisiens — les lyonnais.
Cafés-théâtres et cave de jazz
On se faufile le long de la fresque du théâtre Le nombril du monde, où Florence Foresti a débuté. Il voisine un autre bon lieu, Le théâtre des Clochards célestes. Place Chardonnet, on passe devant une cave de jazz envoûtante, La clef de voûte.
On descend l’escalier typique du quartier, à deux volées, à la façade très utilisée par les street-artistes.
Passage Thiaffait et escalier bleu
Galeries d’art rue Burdeau
Cette rue accueille une douzaine de galeries d’art contemporain, photo et peinture.
La galerie Le Réverbère (au 38) créée en 1981 par Jacques Damez et Catherine Dérioz est une des plus anciennes en France. Elle représente des photographes tels Bernard Plossu, Denis Roche, Alain Fleischer, William Klein, Xiao Zhang.
Au 19 rue Burdeau, un club de jazz historique, Bec de jazz, créé et animé par un autre personnage de Lyon, Tchangodei.
Au 17, un jardin contemporain fort réussi.
Passage Thiaffait
On emprunte l’un des deux escaliers, soit celui à l’aplomb de la rue Pouteau qu’une voiture a récemment embarqué, terminant sa course au fond, soit celui situé entre le 30 et le 32 de la rue Burdeau. Mieux, faites les deux si vous êtes amateur de street-art, ils sont en général très riches d’œuvres éphémères.
La quinzaine de boutiques-ateliers de ce passage constitue « Le village des créateurs ». Elles accueillent des créateurs de mode en phase de lancement de leurs produits. Un jeune stlyliste a ainsi repris les carnets de dessins de sa grand-mère, elle-même styliste, pour sa collection. La boutique au coin à la sortie vend l’ensemble des créations.
Prendre à gauche en sortant. Puis la rue Abbé Rozier.
Escalier bleu Passage Mermet
Accès : rue Leynaud, à droite de l’église Saint-Polycarpe
Ce passage Mermet était bien laid, jusqu’à ce qu’en mai 2019 les habitants du quartier peignent en bleu le nez des marches de cet escalier créé au 19ième siècle pour les besoins de la fabrique de la soie. Inévitable spot à selfies.
Street-art rue Abbé Rozier
L’angle avec la rue Donnée contient en permanence des œuvres de stret-art, notamment les vinyles découpés de Keza. Sur le mur en face, un « Droit dans le mur », il y en a quelques autres dans la ville.
Traboules des Capucins et de Thou
Traboule rue des Capucins
Accès : 22, rue des Capucins
Avant d’entrer dans la traboule, remarquer la chimère à tête de chien street-art au-dessus de la galerie d’art du 25. Une traboule très caractéristique en angle droit qui débouche au 5 rue Coustou par un escalier d’une quinzaine de marches.
On prend la rue Romarin à gauche et, au bout, la place Croix-Paquet, la rue qui descend à droite du jardin public, jusqu’à la rue de Thou.
Traboule de Thou et escalier carré
Traboule : 4 rue de Thou – 5 petite rue des Feuillants
Au 4, au centre de la traboule, un très bel escalier monumental et carré qui date du 17ième. Il est classé. Il appartenait au monastère des Feuillants.
Il arrive que la traboule ne soit pas accessible par le 4, faites le tour par la rue du Griffon ou la grande rue des Feuillants.
La traboule a 2 sorties, petite rue des Feuillants ou bien rue des Moirages, sortie que l’on vous recommande. Vous vous retrouvez dans une cour au pied d’un escalier qui vous mène place du Griffon, juste au-dessus de l’Opéra.
Visites guidées
Les guides conférenciers Lyon Visite vous guident toute l’année dans Croix-Rousse.
Guidés par Mégane,souriante et pédagogue, nous sommes partis de la place de la Croix Rousse et redescendus jusqu’à la place des Terreaux. Au travers de nombreuses traboules, de places avec de magnifiques points de vue, du gros caillou, nous avons eu un super cours sur l’histoire de la Croix Rousse, des soyeux, des canuts, le tout agrémenté de nombreuses anecdotes et autres légendes.
Vraiment à faire.
Merci pour cet itinéraire à travers les traboules. Nous sommes parties de la Croix-Rousse et bien que certaines avaient leur accès fermé, nous avons passé un bon moment!
Merci pour cet article fort intéressant
Grand merci 🙂
Bravo pour cette vulgarisation des circuits de visite de lyon insolite.
Ça permet, même aux vieux lyonnais, d’avoir un « guide-âne » (avec un accent très circonflexe pour la prononciation) lorsque l’on se bambane avec des chenus que sont pas de chez nous (« tout le monde y peut pas être de Yon »). Continuez en vos lantibardanant dans le quartier de Morand ou de Perrache, et spécialement la partie entre Ainay & Perrache dont on ne dit jamais rien, bien qu’elle ait été entièrement remblayée sur le cours du Rhône bien avant le secteur Perrache Sud.
Merci Laurent, votre message est pour nous comme un bouquet de narcisses. Nous sortons bientôt la version 2 du site.
Mille Merci,
Bravo pour ce travail, ancien lyonnais, j’ai finalement mieux découvert le vieux Lyon et Les pentes ce week-end grâce à vous que dans mes 20 ans passé ici il y a quelque temps déjà.
Continuez svp.
Laurent
Les tags et la restauration peu coûteuse font partie de la culture de ce quartier jeune, populaire et multiculturel. Le verbe « infester » outrepasse, nous l’espérons vivement, votre pensée. Le quartier ne cesse depuis des années de s’embellir, c’est un effort collectif. En espérant vous revoir sur les pentes.
Magnifique itinéraire à travers les pentes de la Croix Rousse.
Dommage quand même que le quartier soit infesté de tags et de kababs et autres boucheries helal. Q on arrive de l’etranger ça fait un choc de voir la France dans cet état là.
Nous avons découvert cette balade sans avoir lu cet article et il est vrai que c’est très agréable surtout que avant-hier, la température était très agréable. Nous avons admiré l’escalier de la montée de la Grande Côte et le calme que se dégageait sur toute la promenade. Il est vrai qu’il faut quand même de bonnes jambes et un bon souffle pourmonter mais c
ça vaut vraiment la peine.
Des Belges charmés qui passent 2 semaines dans cette belle ville
Jolie présentation dommage que vous n’ayez pas parlé des galeries d’art contemporain de le rue Burdeau….commentaire à compléter, merci.
Merci. Exact, d’ailleurs nous ferons peut être un itinéraire galeries art contemporain.
Votre n 14, vous indiquez la rue Burdeau à gauche,
J’aimerai ajouter à droite avec touts les galeries d’art contemporain dans la rue Burdeau…..
Merci.
C’est un problème oui. Les traboules sont des voies privées donc les copropriétés s’organisent comme elles le souhaitent. Les laisser ouvertes expose à des nuisances réelles. D’autant qu’il y en a de fortes dans ce quartier des pentes.
Maryse visite de LYON
Tout le monde parle des célébres traboules de Lyon mais l’office du tourisme et autre site ont omis de précicer qu’elles ne sont pas toutes accessibles à la visite. Lyon est tout de même une ville célebre pour son histoire sur les traboules.J’ai donc été déçu de ne pouvoir toutes les visitées,la majorité sont fermées aux public.Je comprends que les riverains veulent leur tranquilité mais il ne faut pas oublié l’historique. C’est un choix qu’ils ont faient mais il devraient en accepter les inconvénients !!!!
Très sympa cette visite. Un peu plus de traboules à voir donnerait encore plus de charme à ce quartier.
Merci de faire partager votre connaissance de Lyon.
bonjour,
je suis hyper contente de tomber sur votre site. j’ai fait mes études à Lyon et j’y reviens pour la première fois avec mes enfants en mai. cela fait 20 ans que je ne suis pas revenue… donc avez vous des conseils à me donner et des idées pour faire découvrir Lyon à mes 2 enfants (16 et 10 ans). merci
nous avons pris une guide qui ns a conduit ds le circuit des traboules super et ns avons aussi profité de voir le musée des mignatures à recomander.NOUS AVONS EU DE LA CHANCE POUR LE BEAU TEMPS DU SAMEDI ET l’opération SNCF 50% DU TARIF MERCI.LYON est une magnifique ville et moi qui viens de GRENOBLE c’est tj avec plaisir de se retrouver ds vos beaux quartiers et toute la richesse et l’histoire que cette ville comporte
MERCI ENCORE
Très intéressant, avez vous la traduction en anglais ?
Pan sur les doigts. Vous avez raison. Merci à vous.
L’Hôtel de Ville où s’est marié Henri IV le 17 décembre 1600 avec Marie de Médicis.
Horreur ! ceci en complètement faux !!! Henri 4 s’est marié à la cathédrale St Jean et l’hôtel de ville n’a été commencé qu’en 1646 !
Corrigez vite cette vilaine faute.
Bonjour,
Je vais passer un wkd à Lyon et je suis ravie d’être tombé sur ce site. Pas facile de se programmer une visite sans connaître la ville.
Juste une petite remarque à première vue : les points essentiels à voir devrait être mis en gras. Tout à l’air bien détaillé, avec quelques infos historiques, c’est un bonheur. Mais l’essentiel ne ressort pas à première lecture.
J’espère trouver le meilleur de mes intérêts dans ces itinéraires proposés (cathédrale, gargouille).
Merci beaucoup de nous faire profiter vos connaissance sur Lyon.
Bonjour Gilles-
Je me prépare à aller passer 3 jours à Lyon et j’imprime tous tes itinéraires, j’ai bien hâte de les tester et je t’en redonne des nouvelles!
Ce site et superbe et me fait regrette de ne pas avoir vu la fête des lumières!
Chloé
Un site tres bien fait bien mieux que le site officel des lumieres.
Un grand merci pour « vos lumieres ».
Exact, cet itinéraire n’est pas encore complet, je vais le terminer dans les jours qui viennent. C’est une visite que je fais souvent. En plus j’habite ce quartier depuis 5 ans. L’itinéraire monte jusqu’au plateau en passant par l’amphithéâtre des 3 gaules, profite de la vue sur Lyon côté Saône, passe par le boulevard de la Croix-Rousse et son extrémité côté Gros-Caillou qui vient d’être réaménagée, puis descend ensuite côté Rhône pour profiter de la magnifique vue place Bellevue, la bien nommée, passe par la très jolie place Colbert, la traboule des Voraces (la plus connue) et redescend ensuite vers les rues des Feuillants par le passage Thiaffait.
Bonjour et merci pour votre site que je découvre.
Ayant habité quelques mois à Lyon, et comptant la faire découvrir à ma compagne lors de la prochaine fête des Lumières, je compte bien utiliser vos itinéraires.
Par contre, il me semble que cet itinéraire-ci est incomplet; dommage, la Cx-Rousse est si attachante…