Sur les traces de François Rabelais, visitez avec nos guides-conférenciers l’immense vaisseau de pierre blonde aux deux dômes et aux cinq cours, amarré au Rhône et Bellecour depuis huit siècles. Découvrez son étonnante rénovation cure de Jouvence.
Sur les traces de François Rabelais, visitez avec nos guides-conférenciers l’immense vaisseau de pierre blonde aux deux dômes et aux cinq cours, amarré au Rhône et Bellecour depuis huit siècles. Découvrez son étonnante rénovation cure de Jouvence.
La visite guidée
Lors du parcours dans les cours intérieures du XVIIe, XVIIIe et XIXe siècle, la visite de ce haut lieu Lyonnais évoquera, outre son histoire fameuse, le mariage entre l’architecture d’origine du bâtiment et ses modifications contemporaines.
Vous découvrirez son rôle de refuge, son système de charité, le rôle des recteurs, du consulat et ses plus beaux endroits, le fameux grand dôme, ses cloîtres. Des médecins qui ont fait avancer la science ici. De cette restauration qui a été le plus grand chantier de France de ces dernières années et de ses enjeux pour la ville de Lyon.
La visite dure 1h15.
Il est possible de l’étendre à la la découverte de la presqu’île, de Terreaux à Bellecour, des Célestins à l’Opéra. Voir visite guidée Presqu’île et pouvoirs.
Pour demander des informations ou réserver une visite guidée de l’Hôtel-Dieu
La visite guidée en pratique
Sa durée est ajustable en fonction de vos contraintes et de vos souhaits.
Le point de départ de la visite est fixé avec vous.
Elle se déroule en français ou anglais.
Qui sont vos guides ?
Ils sont tous guides professionnels diplômés « guides-conférenciers ».
Assurance : ils disposent d’une assurance responsabilité civile.
Le grand Hôtel-Dieu est réouvert depuis la fin du confinement. Immense par son histoire et ses dimensions, l’Hôtel-Dieu de Lyon a été entièrement réhabilité. Il accueille à deux pas de Bellecour une cité de la gastronomie. On peut aussi s’y promener, s’y détendre, boutiquer et admirer ce bienveillant monstre de pierre blonde. Visite.
Immense ! Par son histoire presque millénaire autour du soin hospitalier et de la médecine, par son architecture marquée par le souffle de Soufflot, par sa surface de plus de 40.000 m2 où se succèdent cours et jardins.
L’Hôtel-Dieu de Lyon vient d’être entièrement réhabilité du point de vue architectural. Côté projet culturel, il accueillera en 2019 une cité de la gastronomie. On peut en attendant s’y promener, s’y détendre, boutiquer et admirer ce bienveillant monstre de pierre blonde. Visite.
Histoire architecturale des moines hospitaliers à Soufflot
1er novembre 1532, François Rabelais pénètre dans le fourmillant Hôtel-Dieu de Notre-Dame de la Pitié du Pont-du-Rhône pour prendre son poste de médecin. Il a publié son premier roman, Pantagruel, chez Claude Nourry, imprimeur installé près de la place des Jacobins.
L’hôpital existe depuis au moins 1184. Il a d’abord été une maison d’accueil des passants et voyageurs malades sous le nom « hospital du Pont du Rosne » à l’extrémité du pont de bois de la Guillotière. Leurs constructeurs étaient des moines bâtisseurs spécialistes des ponts qui plaçaient à leurs extrémités une chapelle et une maison d’accueil pour les nécessiteux. Ils avaient fait de même à Avignon avec le pont Saint-Bénézet. Quand Rabelais y officie, l’hôpital a 180 lits. On met trois malades dans chaque. Rabelais se fait littéralement virer en 1535, trop souvent absent.
Il est agrandi dans les années 1620 sur un plan en croix. À l’intersection des branches, une chapelle. En son centre, un autel. Les malades n’ont pas besoin de quitter leur dortoir pour suivre la messe. Cette chapelle de 26 mètres de haut et 11 mètres de côté est coiffée d’un dôme carré qui deviendra le « Petit Dôme » lorsque sera construit son grand frère. Le cloître est mis en place, celui dont l’entrée est aujourd’hui place de l’Hôpital. Puis la chapelle baroque attenante.
Le grand Soufflot, futur architecte du Panthéon et admirateur d’Andrea Palladio, s’installe à Lyon en 1738 à la fin de sa formation à Rome. La municipalité le charge de dessiner un Hôtel-Dieu agrandi. Il trace un nouveau dôme, plus haut, le « Grand Dôme » et quatre bâtiments, parallèles deux à deux. Ce qui lui permet de dérouler le long du Rhône cette somptueuse façade d’un tenant, 375 mètres, à la riche décoration.
Durant la Terreur, le corps médical paie un lourd tribu à la guillotine, une cinquantaine de médecins, chirurgiens, apothicaires sont décapités. Les bâtiments ont subi de gros dégâts pendant le siège.
Histoire médicale de François Rabelais à Léon Bérard
Nouvel agrandissement au 19ième et fusion avec l’hôpital voisin de la Charité. Il est de plus en plus réputé. Amédée Bonnet invente la chirurgie orthopédique. Jaboulay et Carrel expérimentent les premières transplantations du rein, sans succès. Destot les premières radiographies.
En 1923, Léon Bérard installe le deuxième centre anti-cancéreux français dans le Grand dôme.
L’activité hospitalière continuera jusqu’en 2010.
Réhabilitation
Commence alors sa deuxième vie, désormais orientée vers le luxe, le commerce et la gastronomie, sans référence ni projet culturel relié à ses huit siècles et demi consacrés au soin.
La réhabilitation terminée en 2018 a respecté les bâtiments en les embellissant grandement.
Hormis une galerie marchande, sans projet culturel avant l’ouverture de la cité de la gastronomie, l’immense lieu est prétexte pour l’instant à la déambulation admirative dans cette beauté minérale néo-classique.
La Cité de la gastronomie
La cité de la gastronomie raconte l’histoire de la gastronomie à Lyon et la présente aujourd’hui sur 4000 m2 et 4 étages.
La chapelle
La chapelle qui était sous le dôme avec son autel, au centre des quatre ailes de 40 mètres de long, d’où les malades invalides pouvaient de leurs lits suivre l’office, est le centre de la cité de la gastronomie. L’endroit d’où l’on rayonne pour visiter dans l’ordre que l’on a envie les thématiques gastronomiques.
La petite apothicairerie
Les extraordinaires boiseries de la pharmacie de l’Hôtel-Dieu où l’on rangeait pots et onguents, classées depuis 1904, ont échappé aux rénovations successives. Elles se visitent maintenant et le plafond au-dessus sert d’écran de vidéo-projection à des évocations à vocation poétique.
Salle du conseil et salle des archives
Rénovés, y sont présentés didactiquement les enjeux sous-jacents liés à l’alimentation, écologiques, éthiques comme le bien-être animal, les anciennes nouvelles façons de faire de l’agriculture.
Salle des Quatre-Rangs
Extraordinaires ébénisteries de l’ancien hôpital de la charité remontées dans cette salle.
Gastro’ludothèque Miam Miam ! au 1er étage
Ici les enfants peuvent s’exercer à la cuisine pour comprendre comment ça se passe depuis les produits jusqu’à l’assiette.
Le banquet, mise en scène de la gastronomie lyonnaise
Est reproduite la table d’un bouchon, ces anciens restaurants ouvriers, devenus sous la patte des mères lyonnaises, dont les mères Brazier et Fillioux sont les plus connues, des lieux où allaient les bourgeois, les négociants en soie, les notables. Elles sont présentées sous forme d’animations ainsi que leurs grands héritiers, Paul Bocuse, Fernand Point, Jacques Pic, les frères Troisgros, leurs recettes totémiques, jusqu’au glouglou des casseroles sur le feu, hélas simulé, donc point d’odeurs qui déclencherait des appétits effrénés.
Les halles
Présentation de produits et choix interactifs sur des écrans. C’est l’évocation de ce repas français inscrit en 2010 au patrimoine immatériel de l’humanité par l’Unesco.
Histoire du soin et de l’Hôtel-Dieu
Enfin,il fallait tout de même que soit évoqué ce qu’a été des siècles durant ce lieu avant d’être transformé en espace touristique et commercial, c’est-à-dire un hôpital où l’on soignait. Un espace est donc dévolu à narrer cette histoire multi séculaire
et c’est tout ce qui reste de cet immense lieu de soin au cœur de la ville, le travail des soignants, le fonctionnement quotidien de l’hôpital, les grandes inventions médicales et chirurgicales faites ici.
Modalités de visite de la Cité de la gastronomie
Entrée 12 € ( 8 pour les enfants) et dégustation 12€.
Ouvert 362 jours par an.
Le grand réfectoire
Polémique, lorsque le projet de transformer l’ancien grand réfectoire de l’Hôtel-Dieu en brasserie haut de gamme, a été présenté à la presse en juillet 2018, faisant plus penser à une cafétéria qu’à un lieu classique. « Sûr que s’ils avaient pu « enlever » les voûtes, ils auraient pu donner libre cours à leur talent… » a réagi Patrice Beghain, ancien adjoint à la culture. Or donc, le grand réfectoire a ouvert précisément sous ce nom ainsi qu’un bar mi novembre 2018.
Boutiques
Foin du soin, le nouvel Hôtel-Dieu c’est d’abord des boutiques ! Et ce novembre 2018, il en arrive de nouvelles :
du prêt-à-porter féminin, Un jour ailleurs,
un expert du diamant, Polydiam, la Saint-Valentin approche !
puis viendront ensuite :
du design avec Silvera,
des accessoires féminins, Alexandre de Paris,
et un soyeux lyonnais, les Soieries Brochier
qui s’ajoutent à :
Soin du corps : Clarins, Aroma Zone, Ecocentric
Bars, restauration : Buddha Bar, Beefhouse, l’asiatique Wagamama, Sushi Shop, Miss Paradis
Épiciers, traiteurs : Artisan de la truffe, Vatel gourmet, Le Roy René
Cafés, salons de thé : Café Mokxa, Second Cup
Déco : AM.PM, Obbo Design, Blanc Cerise, Silvera
Mode : Bobbies, Marie Sixtine, COS, Polidiam, Antony Morato, Maison Montagut, Citadium, Un jour ailleurs.
Horaire
L’Hôtel-Dieu est ouvert tous les jours de 7h30 à 1h.
Les cours du Midi et du Cloître ferment à 20h.
Boutiques : 10h à 19h30 sauf dimanche
Restaurants : tous les jours jusqu’à 1h
Plan, à voir
La Cour du Grand Cloître : très régulière, péristyle à arcades avec les plaques des anciens donateurs. Médaillons de Charial et Rabelais. Jardin de buis à allées circulaires. Une croix. La porte verte ouverte sur la place de l’hôpital est belle.
La grande verrière dans l’esprit pyramide du Louvre qui couvre la cour du Midi.
Le Grand dôme, bien sûr.
Les Cours Saint-Martin, Sainte-Elizabeth et Saint-Henri.
À voir autour du Grand Hôtel-Dieu
La magnifique et magique fontaine Place des Jacobins.
Le classique et charmant Théâtre des Célestins avec au centre de sa place un périscope donnant sur une œuvre de Buren, dans le parking dessous.
L’Opéra au nord conçu par Nouvel avec sa façade décorée de huit muses (et non neuf) et son intérieur en marbre noir.
Et juste à côté, la place Bellecour avec ses deux statues, au centre celle de Louis XIV à cheval, et au sud côté Saône celle de Saint-Exupéry en compagnie du Petit Prince.
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