Birdy Kids a été dès 2010 un symbole pop culture avec ses oisillons smileys et joufflus aux couleurs acides sur les murs des échangeurs et le long des autoroutes autour de Lyon. Un art de rue ludique que les deux « GM » créateurs de ce collectif, Guillaume et Gautier Mathieu, ont installé au contact de madame et monsieur tout le monde, en dehors des quartiers gentrifiés de l’hypercentre.
Les deux frères continuent aujourd’hui dans cette démarche avec l’ouverture d’une galerie dévolue au street-art dans un lieu extrêmement populaire, le Grand Stade de l’Olympique Lyonnais, à Décines.
Clin d’oeil au foot, elle s’appelle Offside Gallery.
Son inauguration a lieu ce 6 octobre.
Cette ouverture suit deux autres initiatives qui ont rencontré le succès public : l’ouverture de la galerie street-art SITIO de l’association Superposition près de Perrache et l’exposition ZOO cet été dans le 6ième.
Les artistes exposés à l’Offside Gallery sont : JEF AEROSOL / BIRDY KIDS / DOURONE / GREMS / GRAFFMATT / DAN23 / AGRUME / MANTRA / ZEST / MIOSHE / MLLE TERITE / MONSTA / SHAKA / VEKS VAN HILLIK / VERA / MAXIME IVANEZ
Éphémère durée symbole de la tectonique schizophrénique à l’œuvre dans notre communauté, tant au gouvernement que dans ces deux voitures stationnées, place Bellecour à Lyon, ironiquement devant la statue de Saint–Ex et une station Vélo’v, ce mercredi après-midi, deux hommes à leurs smartphones dans leurs habitacles, moteur tournant pour alimenter leurs clims.
Œuvre non signée
Cette œuvre à base de cartouches de ball-trap ce vendredi soir disparue comme le sincère ministre de la transition écologique. Vous avez remarqué ? Elles sont tournées vers le bas, comme le pouce de César, aux arènes.
Le street-art est vigoureux à Lyon, comme dans les autres grandes métropoles. Avec de nombreux artistes et maintenant des lieux qui lui sont consacrés. Tout particulièrement dans le quartier des Pentes de Croix-Rousse ainsi que dans les 3e et 7e arrondissements, rive gauche du Rhône.
Des artistes très populaires et emblématiques
De nombreuses pointures du street ont éclos à Lyon, avec un grand rayonnement local, national, voire international. On les retrouve pour la plupart sur les murs de Lyon :
Birdy Kids, le pop art des bretelles d’autoroute
Oisillons smileys aux couleurs acides sur les piles de ponts autoroutiers dès les années 90 devenus des symboles de Lyon dans la pop culture. Birdy Kids est un collectif lyonnais.
Kesa, le chantourneur
Oiseaux chantournés dans des 33 tours prenant leur envol. Forte présence dans Lyon. Fresque d’oiseaux place Rouville.
Ememem, dans les fissures de la ville
Inclusions d’éclats d’azulejos dans les trottoirs, de veines iridescentes d’esquilles de mosaïque dans le pavage des traboules. Il a créé un nom pour cette pratique, le « flacking ».
Très forte présence dans tout Lyon, jusqu’à Fourvière, depuis des années et années, et dans d’autres villes.
PetitePoissone, la pouet
Ironique « Love is in the merde » sur une plaque d’égout.
Forte présence de ses slogans poétiques invitant à une autre vision du monde dans de nombreux lieux et à Grenoble et Paris.
Big ben, le détourneur des lilas
L’un des street-artistes lyonnais les plus attachants qui soit. On trouve ses oeuvres partout, signées du dessin de la célèbre tour londonienne.
Quelques unes de ses oeuvres typiques dans Lyon :
Yeux vairons de Bowie en 4 par 3 au bout d’une rue.
Doigt de Trump à la planète ou d’Eminem au passant.
Beaucoup de détournements de Gainsbarre, Cupidon, Keith Haring, Stallone, Blanche-Neige croquant la pomme Apple.
Green, bio street-art 3D
Travaille sur des installations en carton. Sculpture d’une femme boticellienne vissée sur une souche, un corbeau sur son épaule, au Jardin des plantes, disparue très vite (un collectionneur ?)
Don Mateo, le portraitiste
Nombreux portraits collés en ville. Portraits féminins géants collés sur le nez des marches des escaliers des pentes de la Croix-Rousse. Nativité inversée avec un homme tatoué berçant dans ses bras une fille pour une commande publique que le commanditaire a renoncé à exposer, arguant de ses codes religieux contradictoires avec un affichage dans un lieu accueillant le public.
Big Maské, trait au raz des trottoirs
Entre autres œuvres, car Big Maské est prolifique, petit personnage récurrent couronné et casquetté apposé sur les plaques de rue ou au ras du sol, longs collages exploitant la topologie tel cet homme couché dans la pente de l’esplanade ou cette pirogue flottant au-dessus d’un parapet.
Kalouf, bestiaire
Il est un des street-artistes les plus populaires de Lyon où il s’est installé.
Parcours street-art sur les pentes de Croix-Rousse
Dans le quartier des pentes de la Croix-Rousse, les œuvres de street-art sont effacées le jour par la municipalité et recrées la nuit par les graffeurs.
Une découverte à faire en prenant son temps, rythmée par les galeries d’art contemporain rue Burdeau et les cafés alternatifs des « Pentes ».
Excitantes, provocatrices, les œuvres street-art disparaissent aussi vite qu’elles apparaissent… Alexandre et Pierre, guides conférenciers, suivent leur création. Ils vous proposent de découvrir au fil des rues et des murs ces expressions provocantes, audacieuses, humoristiques, intellectuelles, qui aiguisent l’œil. C’est une visite guidée ni patrimoniale ni historique, c’est la découverte de regards d’artistes sur le monde d’aujourd’hui.
Boticellienno-écolo-érotique. Allez lui rendre visite ! La sculpture est vissée sur une souche, couleur bois, un noir corbeau sur son épaule, le long du sentier qui traverse le Jardin des plantes, en bas des pentes de la Croix-Rousse, près de l’amphithéâtre des Trois-Gaules. On pense au poète Höderlin. Tellement femme végétale que ton regard, toi la passante ou le passant, ne peut s’en détacher. Une femme enlacée d’une liane, symbiose humano-végétale. D’un érotisme magnifié dans son développement, peau tachée de grands pétales mauves.
L’œuvre est remarquable dans sa facture comme dans son installation, sur cette souche datant peut-être d’avant le jardin des plantes, au 19ième siècle. La légende qui y est gravée : MOTHER NATURE WAS HERE. Il est vrai que la nature fut là, voici longtemps. Il en reste les grands arbres autour.
Tu t’arrêtes. Tu en fais le tour. Tu as envie de la toucher. Est-elle sculptée dans du bois, de l’argile, imprimée en 3D ? Non, quand tu cognes de l’index replié dessus, elle sonne creux et tu devines qu’elle est dans ce carton-pâte utilisé pour les modèles à peindre que l’on trouve chez Rougié&Plé. Un travail d’abeille charbonnière qui laisse admiratif. Le piédestal porte la signature de son ou sa créateur, le/la street-artiste « Green vegetal world ».
Le street-art à Lyon est essentiellement sur les murs, hormis les inclusions de mosaïques d’Ememem dans les trottoirs et cette statue de « Green vegetal world ». À voir vite !
« Se cacher, c’est la liberté », explique Big Ben qui refuse d’être pris en photo pour cet entretien. Il signe avec la silhouette totémique de la célèbre tour londonienne, qu’il insère subtilement dans ses œuvres, presque cachée, tel Alfred Hitchcook traversant subrepticement ses films.
Ce pseudonyme, Big Ben, il en parle comme d’un « blaze ». Quasi un blason. C’est que son nom mural, que le mur soit de briques ou facebookien, est consubstantiel de chaque street-artiste. Comme pour les rappeurs. Ce Big Ben est un jeu de mots avec le surnom que tout le monde lui donne dans la vie, Ben, pour Benoît. Nous n’en saurons pas plus de son identité.
Un autre moyen de préserver sa liberté, plus tangible encore, est son job rémunéré. Qu’il ne veut pas nous dévoiler non plus. Il s’est permis récemment de refuser une juteuse offre de Publicis pour réaliser une affiche publicitaire. « Chaque homme a son prix », ajoute-t-il encore, pour appuyer fort sur son choix artistique.
Le street-art subit aujourd’hui une grosse vague de récupération, récupéré, recyclé et réhabillé par le marketing. Il y a par exemple cette marque de yaourts qui, pour lancer son nouveau magasin de laitages hypes auprès des néos Croix-Roussiens, a collé des vaches en mousse à 3 mètres de hauteur dans « 14 lieux emblématiques du quartier ». Ces ruminants sympathiques sont loin du Trump adressant un doigt d’honneur à la planète signé par Big Ben, effacé deux jours après par les équipes de nettoyage de la municipalité. Ou de son portrait d’Eminem, réputé comme Trump pour sa grossièreté, rue de la Tourette, œuvre vite effacée elle aussi. La Tourette est le nom de la maladie qui fait prononcer à ses victimes des litanies de gros mots et d’injures. Oui, Big Ben adore les détournements. De toutes sortes. Car il cherche le cœur des passants. Ainsi rue Neyret, dans les pentes de la Croix-Rousse, où les célèbres et troublants yeux faussement vairons de David Bowie vous regardent au bout de la rue.
Lors du départ de notre Cher Johnny pour le grand ailleurs, Ben lui a rendu hommage en l’équipant d’une paire d’ailes d’ange et de la guitare de Jimi Hendrix en feu à ses pieds, souvenir des passages de ce dernier en 1966 en première partie des concerts de la future superstar nationale.
Des hommages-détournements, Big Ben en a commis de nombreux : Magritte, Gainsbarre, Cabu, Cupidon, Keith Haring, Stallone (quai Rambaud, of course), la sorcière de Blanche-Neige croquant la pomme Apple, des soldats chinois sur le sol de la chaufferie de l’Antiquaille en piratage de la Biennale d’Art Contemporain.
Big Ben aime aussi les nus, particulièrement en hiver, ils réchauffent. Ce début 2018, il travaille autour d’Ingres. « Ingres, c’est massif, pas de chute de reins. Et c’est subtil, en même temps, ce qui donne une ampleur à sa peinture. » Une façon de révéler les critères de beauté d’aujourd’hui en mettant côte-à-côte les deux peintures, la sienne et celle de l’auteur de La Baigneuse et du Bain turc. Peindre des femmes en chair à l’époque où la mode impose le filiforme est un contrepied de la part de Big Ben, comme l’est le street-art, l’une des rares alternatives aux visuels publicitaires omniprésents sur les murs des villes.
Big Ben peint sur du papier, dans son atelier. Des grands formats souvent. Parfois les dupliquent. Fait du pochoir. Puis enfin les colle publiquement. Un grand collage ça prend du temps, explique-t-il, il faut choisir des heures propices pour que l’opération réussisse. Sous-entendu des heures où il risque peu de croiser la police, qui lui ferait retirer illico. Moments très courts par rapport au reste du temps de réalisation de l’œuvre, mais moments excitants quand elle va enfin dans la rue.
S’il colle à Bordeaux, Nîmes, Strasbourg, c’est surtout Lyon où il vit qui est son terrain de jeu. Arrivé voici vingt ans, il a tout de suite aimé la ville, les traboules dont il faut passer les portes, ce charme caché pour faire croire que l’on est pauvre. Lyon a une cinquantaine de galeries, mais les collectionneurs n’achètent pas encore, les street-artistes demeurent des tireurs isolés.
Depuis 2011 et ses premiers collages, Big Ben a eu quelques expos. La prochaine est en avril mai 2018, au Canet. Un conservateur lui a commandé des fresques. Ce sera un moyen de financer son travail. Mais aussi et surtout une reconnaissance artistique.
Cette galerie est une visite virtuelle permettant de retrouver des graffs disparus ou encore présents….. Vous pouvez la parcourir depuis chez vous… Ou sur votre tablette en baladant sur les pentes de Croix-Rousse, haut lieu du graff à Lyon (voir notre itinéraire).
Exposition virtuelle street art lyon croix-rousse (mises à jour : oct/nov 2013, juillet 2019)
Dans la galerie ci-dessous, un certain nombre de réalisations. Parmi elles des graffeurs connus :
THTF, collectif de 2 artistes, très prolifique sur les pentes de la Croix-Rousse : collages, fresques ;
Kesa, connu pour ses animaux et oiseaux découpés dans des vinyles ;
Don Mateo, avec de beaux sujets en papier collé (voir l’enfant ci-dessous) ;
Méthyl’N
Kalouf
Big Ben
Don Matteo
Knar ne fait pas encore partie de cette galerie.
Exposition street-art "Zoo" à Lyon juin et juillet 2018
Image 1 parmi 76
Exposition street-art "Zoo" à Lyon juin et juillet 2018
Les techniques sont très diverses : fresque, pochoir, collage. Le nombre de tags a notoirement augmenté depuis septembre 2013, pour une raison que nous n’avons pas percé.
La photo 29 (7e rangée) est intéressante, elle concentre le travail de trois grafeurs différents.
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