Du 6 au 9 décembre. Horaires :b
- Jeudi et dimanche : 19h à 23h
- Vendredi et samedi : 20h à minuit
Savoureuse, ludique, enchanteresse, s’annonce cette nouvelle opus de la fête des lumières. Oui, donnons le genre féminin à opus ! Des surprises excitantes nous attendent avec des signatures artistiques ébouriffantes des précédentes fêtes. Notamment une création onirique et fantastique Parc de la Tête d’Or, de Marie-Jeanne Gauthé et Géraud Périole et, place Bellecour, avec les Anooki qui nous avaient dévoré le ventre de bonheur en 2014 sur les façades de l’Opéra.
Ce qui suit est une sélection des principales animations parmi les 80 créations de la fête 2018, le programme complet sera disponible au format papier dans les guérites situées un peu partout ainsi que distribué par des médiateurs en Segway.
Parcours de visite conseillé : 4 km de féerie
Parcours complet : partir du Parc de la Tête d’Or (métro A station Masséna, 5mn à pied) jusqu’à Cathédrale Saint-Jean
Parcours plus raisonnable : partir au démarrage des illuminations de la Cathédrale Saint-Jean pour éviter l’attente, jusqu’à place Louis Pradel et +
Infos pratiques transports en commun : à la fin de cet article
Visites guidées : c’est par ici
Parc de la Tête d’Or, « Présages », Marie-Jeanne Gauthé et Géraud Périole, promeneurs d’oiseaux
Oui, je me souviens de chaque animation fête des lumières au Parc de la Tête d’Or. Particulièrement en 2010, avec la compagnie Carabosse et sa sarabande de vraies flammes, notre coup de cœur 2010 n°3. Et les lanternes chinoises de Chinese Corner en 2013. Les libellules baleines de Coup de cœur du Jardin d’hiver de Christophe Martine (voir ci-dessous son animation rue de la République). Les allées, les arbres, le lac, le statuaire se prêtent merveilleusement à des animations amples mêlant le fantastiques, le rêve, le végétal, la terre, l’eau, le feu.
Cette année, Marie-Jeanne Gauthé et Géraud Périole, des habitués de la fête, ont imaginé un spectacle vivant, comme au théâtre, avec des promeneurs d’oiseaux qui animeront dans le ciel du parc des volatiles à la Cocteau, parmi les lucioles dans les branches. Un magicien jaillira des eaux du lac. A priori l’une des animations les plus excitantes de cette fête 2018.
Comment aller au Parc ?
À pied : partir d’Opéra, traverser le Rhône et prendre la promenade en bas au bord du fleuve jusqu’au Parc. Environ 1/4 d’heure à 20 minutes.
En métro : Ligne A, arrêt Masséna et prendre rue de la Tête d’Or. Environ 5mn à pied.
À vélo’v : risqué car les stations autour d’Opéra seront pleines à votre retour, voire pour certaines neutralisées pour sécurité.
Place Louis Pradel, « Abyss », Nicolas Paolozzi
Le flipper sur le théâtre des Célestins (coup de cœur 2011 n°3) avait démontré qu’une animation interactive où les spectateurs prenaient les commandes pouvait avoir un fort potentiel ludique. C’est un souvenir fort des fêtes passées. Nicolas Paolozzi va nous plonger dans un système du même tonneau (clin d’œil à l’Opéra voisin que les Lyonnais surnomment ainsi).
4 arches bioluminescentes, comme les lucioles, à la Nautilus, seront pilotées par nous, les lumino-spectateurs via deux bornes interactives.
Hôtel de Ville, « Tricolore » par Ralf Lottig
On pourra traverser de part en part l’Hôtel de ville. Sa cour sera mise en lumière avec un spectacle laser du studio Tarm Showlaser de Ralff Lottig.
Entrée devant l’Opéra par l’arrière de l’Hôtel de ville et sortie place des Terreaux.
Place des Terreaux, « Pavillon » par Sébastien Lefèvre
Pas de grand spectacle cette année, pour raison de rénovation de la place. surtout des fontaines de Buren. Leur nombre sera sérieusement diminué et elles devraient jaillir à nouveau le 8 décembre 2019 pour accueillir la prochaine fête.
Sébastien Lefèvre posera donc cette année sur la place une structure maillée en forme de chapeau de fée, illuminée en musique. C’est lui qui avait en 2009 accroché un homme à la tour métallique de Fourvière.
Musée des Beaux-Arts, « Keys of Light » par Mr.Beam
Un piano dans le jardin du musée, comme notre méga coup de cœur 2016 place Sathonay avec le piano de Jean-Luc Hervé sous la neige. Or donc, cette année, c’est un studio hollandais, Mr.Beam, qui s’y colle. Son piano-robot anthropocentré déclenchera des vagues de lumière sur la sublime statuaire du jardin du Musée des Beaux-Arts. Au passage, si vous ne connaissez pas encore le cloître de cet ancien couvent royal des Bénédictines, revenez en journée, c’est une merveille.
Conseil : la jauge de ce cloître étant bien inférieur à l’énorme foule du samedi soir, il sera sans doute prudent de commencer la visite ici ou de venir en 2ième soirée, idéalement dimanche, le soir des Lyonnais.es.
Rue de la République, « Les amours en cage » par Christophe Martine
Connaissez-vous cette plante au calice en forme de cage membraneuse nommée au choix groseille du cap, coqueret ou amour-en-cage ? Christophe Martine qui a fait beaucoup de parapente depuis son premier vol à l’âge de 12 ans s’est passionné pour le thème de l’éolien et a fabriqué des objets en rapport. En 2014, il a été l’un de nos coups de cœur avec son animation Jardin d’hiver au Parc de la Tête d’Or.
250 amours-en-cage seront installés dans le ciel de la rue de la République, changeant de couleur au gré du vent et selon leur position du nord au sud, de l’orange au bleu.
Les animations rue de la République ont souvent remporté l’adhésion du public. Et elles sont extrêmement photogéniques. Passez par la rue de la Ré, comme la surnomme les Lyonnais.
République Grolée-Carnot, « Tisseur de vœux » par Jaffa Lam
C’est une arche à trois pieds revêtue de dentelles collectées auprès de Notre-Dame des sans abris. Les vœux recueillis à la même occasion sont affichés dessous.
Place de la République, « Big tree » par Jacques Rival
Ténor de la fête des lumières, Jacques Rival (la boule de neige place Bellecour en 2008 et l’extraordinaire pendule en 2017 qui habillait la fontaine des Jacobins l’an dernier) va installer un arbre gigantesque en apesanteur au-dessus du bassin de la place de la République, comme le ballon dans Les Aventures du baron de Münchausen. Animé lumineusement au rythme de la musique, l’arbre se reflètera dans l’eau. À ne pas rater, vu la réputation de Jacques Rival, même si le visuel du dossier de presse est à moitié convaincant.
Voir nos coups de cœur pour Jacques Rival
Fontaine des Jacobins, « You and the night », David Udovtsch
Lourd défi de succéder à la pendule lumineuse sous cloche de Jacques Rival, notre coup de cœur n°4 en 2017, et à la fontaine d’étoiles de Patrice Warrener, l’un de nos coups de cœur 2016. Mais David Udovtsch est un prestidigitateur, un vrai, qui fait apparaître des colombes et des lapins au bout de ses doigts, en plus d’être régisseur lumière. Et fasciné par les aurores boréales. Il nous invite donc à une œuvre contemplative, où il joue avec les verts et les mauves, les étoiles, une pinceau de phare sur cette pure merveille de pierre et d’eau qu’est cette fontaine des Jacobins fraîchement restaurée.
Théâtre des Célestins, « Cells » par Helen Eastwood et Laurent Brun
Les façades classiques vous font-elles jubiler ? Alors allez au théâtre des Célestins, ce bijou dans l’harmonieuse place des Célestins, fleurie de magnolias au printemps. On y a des souvenirs merveilleux, en 2010, 2011. Son merveilleux fronton symétrique sera mis en lumière par le couple Helen Eastwood et Laurent Brun, qui anime aussi la place Antonin Poncet (voir plus bas). À ne pas rater entre Jacobins et Bellecour.
Place Bellecour — Dialogue entre Louis XIV et « Les Anooki » devenus Bibendum de Moetu Batlle et David Passegan
Ils ont dansé gare Saint-Paul en 2012,
ils ont galopé sur l’Opéra en 2014,
les voici en 2018 prenant leurs aises sur la « Bella Curtis », l’immense place Bellecour,
en 2020 seront-ils perchés sur les quatre tours de la basilique de Fourvière ?
Les Anookis sont des personnages d’animation, des Inuits du grand nord, là où fond la banquise, c’est peut-être pour cela qu’ils sont animés de ce désir impérieux de vie, de chorégraphie, de pirouettes et d’entrechats latino-asiatiques, toujours pinces sans rire, avec ce léger décalage à la Tati entre leur comportement et leurs émotions, toujours surpris par la joie, comme un moteur qui démarre et démarre et redémarre. Rendez-vous place Bellecour ! Oui, je ne vous ai pas dit, vous verrez nos amis Anookis de loin, leurs créateurs, Moetu Batlle et David Passegand, du studio graphique lyonnais Inook, leur ont donné une hauteur de 20 mètres !
Voir tous nos articles sur les Anookis.
Place Antonin Poncet — « Wish blow », Helen Eastwood et Laurent Brun
L’illumination de la cathédrale Saint-Jean en 2017, ce sont eux, notre coup de cœur n°2 l’an dernier. Un chatoiement de saphirs, d’émeraudes, de topazes, de rubis. Il faut dire que Helen Eastwood a été créatrice de bijoux. Cette année, ils installeront sur cette belle place Antonin Poncert, ouverte sur le Rhône et Bellecour des dizaines de bulles que les spectateurs illumineront de leur souffle… Il faut dire aussi que Laurent Brun a été créateur de jeu vidéo, il aime l’interaction. Souffler pour un vœu, pour quitter la ville et retourner dans l’onirisme, dans l’enfance bulle de savons à la Souchon et la Sheller. Il faut dire enfin que derrière ces bulles, il y aura la silhouette de la grand roue, la tour de la Charité et la basilique de Fourvière. Tous, tous, nous aurons un mille feuilles lumières dans les yeux.
Colline de Fourvière depuis les quais de Saône, « Reflets » par Damien Fontaine
Je vous avouerai qu’ouvrant le dossier de presse de cette fête, j’ai reçu un coup au ventre en découvrant le visuel de ce projet « Reflets ». Damien Fontaine est l’un des grands magiciens de la fête des lumières. Notre coup de cœur n°5 en 2013, place des Terreaux. Sur la cathédrale Saint-Jean en 2009 et en 2012 (coup de cœur 2012 n°3). On ira donc le voir les yeux fermés quais de Saône et on les ouvrira face à un spectacle en panorama et technicolor. En dégustant une gaufre ou un vin chaud, car les quais accueillent de nombreuses échoppes de street food.
Cathédrale Saint Jean — « Pigments de lumière » par Carole Purnelle et Nuno Maya
Clou de chaque fête des lumières avec son immensimissime façade minérale blanche et une programmation artistique à sa hauteur, la cathédrale est in-con-tou-na-ble dans votre parcours. Avec cette année, un projet peu courant, a priori très contemplatif. Les deux artistes, Carole Purnelle et Nuno Maya, ont mélangé fleurs, pigments et eau pour composer des tableaux abstraits évoquant nature, fleurs et histoire de la rose à Lyon, dans un tournoiement de couleurs et de parfums… non, hélas, pas encore de parfums, Steve Jobs avant de partir dans le grand au-delà n’a pas inventé d’iNose.
À savoir : animation régulée pour raisons de sécurité. Arrivée obligatoire par le pont Bonaparte ou le métro Vieux Lyon puis les rues Jean Carries et Tramassac en haut de la place Saint-Jean, vers la MJC. Sortie par le bas de la place. Prévoir aux heures de pointe un quart d’heure d’attente.
Et aussi, en deuxième soirée, gare Saint-Paul, Odéon des théâtres romains
Gare Saint-Paul : Quantum, par Bernard Duguay & Anastasia Isachsen qui animeront trois danseurs sur la façade de la gare.
Odéon des théâtres romains : Le merveilleux Odéon des théâtres romains de Fourvière sera lui l’objet d’une passionnante mise en lumière et en musique. La partie lumière a été imaginée il y a 2 ans, pour les 30 ans de l’amitié entre Canton et Lyon, par le designer chinois, Mincong Huang. La partie musique est créée par la danseuse Zexuan Huang, fille de Mincong Huang, et par Clément Himbert.
Place Gabriel Rambaud : Lumières en soi(e) par Laurent Louyer.
Cour des Moirages : Frontier, par Encor Studio, (en contrebas de la place du Griffon).
Place du Change : Cascades par Marion Chauvin et Adrien Bertrand.
Croisement rues Carnot et Grôlée : Tensegrity par Jean-Pierre David et Christian Thellier.
Antiquaille : les expérimentations étudiantes.
Visites guidées
Nous proposons des visites guidées avec 7 guides conférenciers durant les 4 jours de la fête.
Informations pratiques
Évitez samedi soir si vous pouvez, la foule sera énorme. Préférez jeudi. Dimanche est une soirée adorable, la majorité des visiteurs repartie.
Déplacez-vous en métro et tramway.
Samedi 8 décembre : gratuit à partir de 16H
Les autres soirs, un ticket à 3€ pour toute la soirée.
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Images : Droits Réservés à la Ville de Lyon, aux concepteurs et producteurs des œuvres pour l’ensemble des visuels présentés dans cet article.