Samedi soir, 13 août 2016, sur les pentes de la Croix-Rousse, après une couillue prestation de Festen au Péristyle de l’Opéra (concerts jazz de fin juin à début septembre au pied de l’Opéra), on entendait la stridulation de…
CIGALES !
Des cigales à Lyon !
Au secours Jean de la Fontaine !
Au secours la fourmi !
Des cigales, oui ! En l’occurrence, au Jardin des Plantes, au-dessus de la mairie du premier, à côté de l’amphithéâtre des Trois Gaules (Aquitaine, Celte et Belge), où l’on trouve une statue-hommage (très) méconnue à Michel Derrion et Joseph Reynier, créateurs d’une des premières épiceries coopératives, « Le commerce véridique et social » (plaque commémorative en bas à droite de la Montée de la Grande-Côte, voir notre itinéraire Croix-rousse), en 1835.
Lyon bercé par les cigales, Le Parisien l’annonçait le 28 juillet avec cette accroche :
Réchauffement climatique. Les cigales ont colonisé Lyon. En cause, la hausse des températures et l’abandon des insecticides pour traiter les jardins publics.
La Provence remonte l’Europe… Lyon, Mâcon, Dijon, Paris, Charleville, Francfort, Berlin, Copenhague, Stockholm, Uppsala.
L’article détaille trois cigales :
Entre Rhône et Saône, on peut donc désormais observer la cigale rouge, la cigale grise, et la grande cigale plébéienne qui est la plus sonore. Depuis une trentaine d’années, comme l’observe l’Inra, le réchauffement climatique provoque une migration à la fois de la végétation et de la faune le long de la vallée du Rhône, avec l’arrivée d’espèces provençales jusqu’à Lyon.
La boucle est bouclée : trois gaules, trois cigales.
Mise à jour du 16 août : cigales repérées la nuit du 15 août dans l’arbre au coin du pont de l’Université face au virage du tramway.